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Smart Cities : Big Data ou Big Brother ?

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Léa
Smart Cities : Big Data ou Big Brother ?

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La croissance de la population mondiale et les préoccupations liées à la diminution massive des ressources naturelles (minérales, eau, …) donnent lieu à de nouveaux enjeux à l’échelle internationale. Depuis, le 1er août 2018, la terre vit « à crédit ». Fort de ce constat, une prise de conscience générale est en marche.

En France, « notre programme de rénovation énergétique est en retard, le trafic routier ne cesse d’augmenter, nos émissions de gaz à effet de serre sont à la hausse et nous sommes à la traîne en matière d’énergie renouvelable » selon Valérie Gramond (WWF).

Cette situation a amorcé une prise de conscience et un changement des pratiques de consommation de la population. Le grand public n’est pas le seul à avoir réalisé l’importance de mettre en place des actions, dans l’objectif de préserver nos ressources et d’améliorer le quotidien. En effet, certains élus, collectivités et entreprises s’associent pour trouver des solutions.

Ces dernières années, le terme de Smart City, ou villes intelligentes se fait de plus en plus entendre... Ces villes ont un nouveau système de fonctionnement qui se construit en utilisant les données de la population afin de répondre à leurs attentes et ainsi améliorer leur qualité de vie. Par exemple, le traitement des déchets sera souterrain ce qui permettra de supprimer les camions collecteurs de déchets, particulièrement polluants et contraignants pour la population.

En 2050 plus de 60% de la population mondiale se trouvera dans les villes. Qu’il s’agisse des mégalopoles des pays émergents ou des métropoles des pays développés, leur croissance incontrôlée mobilise leurs élus locaux. Ils sont donc nombreux à travers le globe à se soucier de la résolution de ces problématiques inhérentes aux grandes villes, qui sont de plus en plus complexes à traiter.

En effet, au vu de ce constat alarmant, depuis 2013 certaines villes dont Singapour – à l’international - et Dijon - pour la France, qui se positionnent au rang de précurseurs, ont amorcés leur mutation afin de palier à ces problématiques et anticiper les besoins à venir. Grâce aux technologies numériques, la gestion de la ville, agglomération ou commune va pouvoir être optimisée pour devenir “intelligente” en améliorant le quotidien de ses administrés.

Des innovations digitales qui peuvent s’étendre à de nombreux champs d’applications : gestion du trafic routier et mobilité urbaine, capteurs de la pollution ambiante dans l’air, objets connectés pour adapter les besoins en éclairage public, etc.
La Smart city se présente donc comme une solution durable qui séduit de plus en plus d’élus en France mais laisse dubitatif certains par manque de moyens financiers ou par scepticisme quant à l’adhésion de leurs citoyens.
Il est par contre indéniable que sans la participation de la population, ce modèle de ville ne pourra émerger et perdurer.

En effet, les citoyens ainsi que leurs données personnelles, seront au centre du bon fonctionnement des Smart Cities afin de “nourrir” les algorithmes des différents dispositifs mis en place dans ces villes intelligentes.
L’exploitation de ces datas donne lieu à de nombreuses interrogations, notamment concernant l’implication et l’adhésion des citoyens. Bâtir une relation de confiance entre les acteurs des villes intelligentes ne sera pas chose facile au vu des derniers scandales relatifs à l’exploitation des données personnelles, comme le comme le récent scandale de Cambridge Analytica avec Facebook ?

A terme, comment les citoyens qualifieront la Smart City : Big Data ou Big Brother ?

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