Moins qu'un chien de C. Mingus / Je m'en vais de J. Echnoz
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Pour cette rencontre de Février, nous nous rencontrerons autour de :
Moins qu'un chien de Charles Mingus
Saint et pécheur, Charles Mingus, génial contrebassiste et compositeur de jazz fut les deux à la fois. Sous la forme d'une longue confession à un psychiatre, Mingus raconte, sans fard, la lutte perpétuelle qu'il a menée contre le "monde des Blancs", la terre entière et Dieu.
Homme de l'excès, il a vécu plusieurs vies en une, dans laquelle les femmes ont toujours tenu un rôle considérable. Si une place mineure est accordée à la musique, les lignes qu'il lui consacre frappent par leur justesse et leur sens critique (notamment envers le free-jazz). Nourrie de dialogues abondants, la narration, passant d'un "je" passionné à un "Charles" ou à un "Mingus" distanciés, souligne son caractère schizophrène. On flirte souvent avec le délire, et le détour par l'asile que fera Mingus n'étonnera personne. Plein d'humour et d'outrances, son livre aurait pu reprendre le titre d'une de ses compositions : Tout ce que tu pourrais être aujourd'hui si la femme de Sigmund Freud était ta mère.
Je m'en vais de Jean Echnoz
"Je m'en vais" annonce Félix Ferrer à la femme qui partage sa vie. Et le voici lancé dans une grande aventure. Sur la foi de son collaborateur Delahaye, ce galeriste parisien part pour le Pôle Nord. Quarante ans plus tôt, un navire a fait naufrage sur la banquise et à son bord se trouveraient des œuvres d'art inestimables : de l'art boréal, paléobaleinier. Le trésor trouvé, rapporté à Paris, entreposé, alors que Delahaye est mort, voici qu'il est dérobé. Ferrer est effondré, au bord de la faillite. A-t-il été manipulé, otage d'une sordide affaire combinée à son insu ? Les événements vont s'enchaîner, de plus en plus incroyables, insolites et fascinants...
Félix Ferrer, séducteur quinquagénaire au système cardiaque peu brillant et propriétaire d'une galerie d'art moderne sur le déclin, s'en va. Il quitte sa femme pour en rejoindre une autre. Il abandonne Paris six mois plus tard et embarque à bord d'un bateau pour une expédition dans le Grand Nord canadien, à la recherche d'objets d'art inuit, enfouis dans une épave échouée sur la banquise. En effet, sur les conseils en investissement de son informateur et assistant Delahaye, Ferrer se décide à aborder l'art ethnique, plus à la mode que la peinture moderne. Il rentre à Paris avec son trésor inuit qui vaut une petite fortune. Quelques jours après son retour, les antiquités disparaissent mystérieusement... Ferrer, de nouveau victime d'alertes cardiaques, se réveille un jour à l'hôpital. Son regard se pose sur une belle jeune femme. Cette fois-ci, de façon surprenante, elle ne l'attire pas... Par la magie d'une écriture pleine d'ironie et de légèreté, Je m'en vais, faux polar mais vrai roman, récompensé par le prix Goncourt 1999, conduit très progressivement son lecteur au dénouement des intrigues avec une sorte de désinvolture et un humour certain.
Présentations d'auteurs
Annaïck et Zelda se chargeront, respectivement, de nous faire une courte biographie de MINGUS et de ECHENOZ afin de mieux éclairer/contextualiser les deux œuvres.
Merci à elles ;) !
Inscription
Ne vous inscrivez, s’il vous plaît, que si vous êtes sûr/e de pouvoir lire au moins une des deux œuvres et d'être présent/e le jour J.
Au plaisir de se rencontrer, débattre, discuter, autour d'un verre !
