What we’re about
We are a group of people who love French literature and love to discuss it, mostly in French but discussion in English is also welcome. The group contains a mixture of native francophones and advanced students of French.
We meet every two months starting with January, on the first Sunday of the month. At present, we alternate meetings between Berkeley and San Francisco. We choose the reading selections for the year by a democratic member nomination and voting process.
You can find the list of books and meeting dates for the year under "Pages." Post your suggestions on the message board under "Discussions"; any suggestion is very welcome.
Hope to see you at the next meeting. Salut!
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See all- Les Hirondelles de Kaboul par Yasmina KhadraLink visible for attendees
L'intrigue repose sur quatre personnages : Atiq et sa femme Mussarat, Mohsen Ramat et sa femme Zunaira.
Ils vivent à Kaboul pendant la première période de gouvernement des talibans (1992-2003), marquée par des exécutions et lapidations publiques1. Les femmes sont contraintes au port de la burqa (tchadri en pachtoune)
Atiq est le chef de la prison des femmes. Il est malheureux parce que son épouse est à l’agonie. Il ne se résout pas à la répudier, pratique pourtant courante, parce qu’elle lui a sauvé la vie pendant la guerre contre les Soviétiques.
Mohsen et sa femme Zunaira, avocate et très belle, ont vu leurs carrières et leur style de vie réduits à néant par l’arrivée des talibans2.
Un jour, Mohsen avoue à Zunaira qu’il a participé à la lapidation d’une femme et qu’il en a éprouvé une jouissance coupable. Devant ces aveux dictés par le désir de transparence et de vérité vis-à-vis de la femme qu’il aime, celle-ci est emportée par la colère. Plus tard, ils partent se promener dans Kaboul pour se réconcilier. Mais lors d’un contrôle, il est sommé d'aller à la mosquée la plus proche écouter le prêche, tandis que Zunaira doit l’attendre sous un soleil de plomb, emmitouflée dans son tchadri étouffant. De retour à la maison, Zunaira, de nouveau emportée, bouscule Mohsen qui tombe et se tue. Zunaira est condamnée expéditivement à mort pour avoir assassiné son époux et emprisonnée dans la prison dirigée par Atiq2 - Les Années par Annie ErnauxLink visible for attendees
Célèbre pour ses ouvrages à caractère autobiographique, des Armoires vides (1974) à La Place (1983), de Passion simple (1992) au Journal du dehors (1993), Annie Ernaux, née au début de la Seconde Guerre mondiale, a pu apparaître comme le symbole d'une génération qui lutta pour l'émancipation des femmes et qui mena à bien sa conquête personnelle de la liberté. Son œuvre hybride – littéraire et sociologique – se veut d'une exploratrice de l'intime autant que d'un « écrivain public ». Avec Les Années (Gallimard, 2008), comme pour conjurer le souvenir de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer et dont elle a raconté la tragédie dans Une femme (1988), Annie Ernaux a entrepris un important travail de mémoire.
Les Années constituent de singulières annales. En effet, elles procèdent de l'enquête sociologique aussi bien que du discours autobiographique, et racontent l'évolution de la condition des femmes, de l'après-guerre aux années 2000. Le projet de ce « roman total » ne date pas d'aujourd'hui. Fruit d'un demi-siècle de maturation, il est né d'un matériau composite, fait de notes personnelles, d'archives, de documents sociologiques et de coupures de presse. Des films d'amateur y jouent aussi leur rôle. L'écrivain mêle en effet le récit intime au journal national, le sans titre aux grands titres, la mémoire personnelle à la collective, les progrès techniques, les événements sociaux et politiques au destin tant familial qu'individuel. Au fil des pages, le récit défile de plus en plus vite et se transmue en une vertigineuse monodie, en une litanie d'inventaires qui coud les uns aux autres les gestes familiers, les images ordinaires, les expressions populaires, les rengaines, les idéologies ambiantes (plus ou moins tenues à distance), s'arrêtant un instant sur l'ellipse d'un souvenir, telle cette photo en noir et blanc d'une petite fille en vacances en 1949 à Sotteville-sur-Mer, ou cet autoportrait de femme âgée et nue. - Vivre Vite par Brigittte GiraudLink visible for attendees
Vingt ans après l'accident de moto qui a tué son mari, Brigitte Giraud tente encore toujours de comprendre la succession des événements qui ont conduit au drame. Une délicate introspection couronnée du Prix Goncourt 2022.
Mère d'un petit garçon, elle n'avait que 36 ans et était pleine de projets d'avenir lorsque Claude a perdu la vie. Ils venaient d'acquérir une nouvelle maison… que lui n'habitera d'ailleurs jamais. le bonheur qui devait suivre la signature de l'acte de vente fut remplacé par l'accident, le déménagement et les obsèques. Vingt ans plus tard, alors qu'elle s'apprête à revendre cette maison qui est inévitablement liée à la tragédie, Brigitte Giraud revisite l'enchaînement des circonstances qui ont conduit à cette date fatidique du 22 juin 1999.
Avec des « Si », on met Paris en bouteille… mais on construit visiblement aussi un roman. Au fil des vingt-trois chapitres, Brigitte Giraudausculte en effet un par un les hasards qui ont précédé la perte de son homme : « Si je n'avais pas voulu vendre l'appartement », « Si mon grand-père ne s'était pas suicidé », « Si nous n'avions pas demandé les clefs à l'avance », « Si mon frère n'avait pas eu un problème de garage » etc… À mi-chemin entre l'uchronie de « Si » qui permettrait d'enrayer le destin et l'enquête policière visant à reconstituer et à comprendre le fil des événements, l'autrice choisit de rejouer ce film dont elle connaît malheureusement déjà la fin, sans pour autant y trouver une logique. Des scènes qu'elle retranscrit certes avec suffisamment de recul, mais qui demeurent néanmoins enveloppées de deux décennies d'incompréhension et de chagrin.