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RDV à partir de 19h20 (début de la séance 19h30), au café de la Cloche proche de la place Bellecour.

Sujet de ce mardi 30 septembre: La musique
La musique doit-elle répondre au critère du beau ?

On trouve certains chefs d’œuvres qui semblent presque universellement reconnus, Mozart, Schumann, Beethoven, etc. pour le classique par exemple, d’autres plus contemporains : Ennio Morricone, Bob Dylan, Witney Houston, etc. Pourtant, on peut se trouver gêner de se rendre compte de sa propre indifférence face à la production d’un génie. Qu’il nous glisse dessus au même titre que le son de l’eau de pluie. Pourquoi certains morceaux nous bouleversent-ils ?

Depuis Platon, qui, dans sa « République », développa une norme politique et morale de ce qui est musicalement acceptable, on peut encore faire appel au champ des mathématiques pour laisser entendre qu'une musique belle est une musique juste. Mais, si la science nous propose toujours des modèles permettant de comprendre en quoi certains sons, combinaisons de sons ou rythmes sont harmonieux ou dissonants, nous nous accordons généralement à considérer que le jugement du public doit prédominer sur les tentatives d'imposer un critère objectif de ce qui peut être considéré comme beau.

La beauté serait-elle uniquement dans l’oreille de celui qui écoute ? Ou faut-il y voir un mystère plus grand ? Inexplicable ? Et insurmontable. Pour le profane, il peut effectivement sembler difficile de décrire avec précision ce que l'on considère comme une belle musique. Pourtant, nous pouvons affirmer avec certitude qu'elle nous plonge dans un état émotionnel fort. Peu importe notre compréhension, notre niveau de culture théorique, nous pouvons ressentir, et ce rapport particulier à l'art nous suffit souvent à qualifier le beau.

Peut-on hiérarchiser l’ensemble des productions musicales ? La singularité et la complexité doivent-elles trouver leur place au-dessus du populaire ? Un élitisme menace t-il de nous imposer jusque dans ce que nous devrions aimer purement et sincèrement ? On pourrait trouver cynique de réduire notre capacité à juger de la qualité de la musique à des considérations techniques, réservées à quelques connaisseurs. Mais en l'absence de tout cadre formel, nous risquerions tout aussi bien de ne plus reconnaître ce qui peut être considéré comme "musical". Est-ce à dire qu'il faut faire un travail sur ses goûts pour « s’élever » ? Pourquoi certains refrains populaires peuvent nous agacer ? Susciter une réaction négative autant que des bruits de métal stridents, agressifs ?

L’eau de pluie, un frottement du vent contre de la taule, un cri... Peuvent-ils être beaux ? Peut-être suffirait-il que ces bruits éveillent nos sentiments, laissent une place à notre singularité. Notre capacité à écouter peut ainsi tout autant être active que passive. Aussi, des paroles blessantes, le rappel d’images d’un souvenir douloureux, l’expression d’une souffrance de l’autre, peuvent-ils être présents dans le beau ? Le mystère, l’inexplicable émotion face à un morceau peut-il nous rendre malheureux ? Nous faire souffrir ? Nous dégoûter ? Peut-il nous désarçonner en nous faisant rire ? La beauté de la musique réside-t-elle finalement dans notre propre capacité à nous sentir exister à travers elle, dans toute la complexité de nos joies et de nos peines ?

Esthétique de la musique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esth%C3%A9tique_de_la_musique

Reconnaissance des émotions dans la musique
https://shs.cairn.info/revue-les-cahiers-du-numerique-2011-2-page-135?tab=texte-integral

Le beau
https://www.philomag.com/lexique/beau

Y a-t-il un universel du beau ?
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/y-a-t-il-un-universel-du-beau-2524761

Le beau et le vrai
https://journals.openedition.org/methodos/491

Commentaires sur le sujet
https://www.reddit.com/r/LetsTalkMusic/comments/1b0fcj/lets_talk_about_modern_musical_geniuses/?tl=fr

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